En France, seuls deux modes d’obsèques sont autorisés : l’inhumation et la crémation. Le problème, c’est qu’il s’agit là de deux pratiques très polluantes. La crémation consiste à réduire en cendre le corps du défunt à une chaleur de plus de 850°C ; l’inhumation, elle, consiste à placer le corps du défunt à l’intérieur d’un cercueil puis dans une tombe. Aujourd’hui, alors que la prise de conscience écologique se fait de plus en plus forte, les pompes funèbres et les cimetières commencent peu à peu à se mettre au vert et à proposer des produits écologiques.

Quelles solutions pour des funérailles écologiques ?

Vous ou votre proche désirez organiser des obsèques écologiques ? Pas de problème ! Plusieurs solutions s’offrent à vous : 

Crédit : Advitam

Les cercueils écologiques

Les cercueils sont pour la plupart réalisés en bois et sont mélangés à plusieurs produits chimiques (laque, revêtements anti humidité, etc.) , ce qui engendre une grande consommation de bois, une plus forte déforestation des forêts ainsi que la pollution de l’air et du sol à cause de la libération des produits chimiques. Afin de diminuer l’impact écologique de la production de cercueils en bois, les pompes funèbres choisissent de plus en plus de faire appel à des alternatives au bois, comme les cercueils en carton, en bambou ou en papier mâché. L’objectif est que le cercueil se dégrade au fur et à mesure du temps dans la terre tout en diminuant la pollution lors de la crémation.


Crédit : Mrmondialisation

Les urnes écologiques

De nouvelles urnes sont fabriquées à partir de matériaux naturels comme le sel, le sable et le carton, permettant que l’urne soit biodégradable. De ce fait, vous pouvez enterrer ou bien immerger l’urne et même faire pousser un arbre à partir de l’urne.


Les tombes végétalisées

Il existe aussi des tombes végétalisées permettant de faire du jardinage et de personnaliser la pierre tombale et d’évoquer le souvenir du défunt. Que ce soit sur caveau ou en pleine terre, la tombe végétalisée est plantée directement dans la semelle ou bien dans un soubassement. Elle est ensuite personnalisée selon les souhaits des proches, tout en s’adaptant à l’environnement qui l’entoure. Cette pratique est en cours dans tous les cimetières de France.


Enterrement : quelles sont les autres méthodes utilisées en dehors de la France pour enterrer un défunt ?

Crédit : FranceBleu

La resomation

En Angleterre, le corps du défunt est plongé dans un bain d’eau chauffé à 150°C contenant de la soude et de la potasse qui réduit le corps du défunt en poudre blanche au bout de quelques heures. La poudre est ensuite placée dans une urne. Une pratique qui reste toujours polluante… Mais toujours moins que la crémation !


Des cimetières naturels et écologiques

Il existe aussi des cimetières naturels et écologiques au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Les défunts sont enterrés dans des forêts ou dans de vastes prairies. 

Ces cimetières suivent des règles strictes :

  • Aucun signe distinctif pour indiquer l’emplacement d’une sépulture, c’est à dire pas de tombe ni de stèle.
  • Le corps des défunts ne doit pas avoir subi de thanatopraxie (soins de conservation) au préalable afin de ne pas polluer le sol.
  • Les cercueils et les urnes doivent être fabriqués en matériaux biodégradables.
  • L’entretien du sol se fait sans produit chimique.

L’humusation

Crédit : Ecolo- bio nature

Aux Etats-Unis, dans l’État de Washington, « l’humusation » (une pratique consistant à transformer le corps du défunt en compost) est utilisée. Ce processus dure environ 1 an. Le corps du défunt est enveloppé dans un linceul biodégradable puis il est déposé sur un amas de copeaux de bois puis recouvert d’une seconde couche de 2m3 de copeaux humides. Après quelques mois, sous l’effet de la chaleur, les chairs et les os se détachent puis disparaissent avec le temps. Vous obtenez 1m3 d’humus. Grâce aux micro-organismes, l’humus permet de fertiliser les sols.


La promession

Crédit : Obsèques Ouest-France

En Suède, la promession est utilisée pour dissoudre le corps en la plongeant dans de l’azote liquide à -196°C. Le corps devient plus facilement cassable sous l’effet du froid. La poudre obtenue est ensuite placée dans une urne biodégradable, qui peut être incinérée ou bien enterrée.


Crédit : Wikipédia

L’aquamation

Aux Etats-Unis, au Canada et en Australie l’aquamation est également pratiquée. Il s’agit de placer le corps du défunt dans une solution alcaline, qui produit une réaction chimique grâce à laquelle le corps du défunt va être réduit en une fine poudre blanche.

Cette méthode émet environ un tiers de gaz à effet de serre de moins que la crémation… Cerise sur le gâteau : aucun fluide n’est rejeté dans le sol !