Le métier de fossoyeur
Fossoyeur, une profession nécessaire mais si méconnue et peu attrayante de prime abord. Un métier où l’on côtoie les morts quotidiennement et passe son temps au cimetière. Voici les réalités de ce métier.
Le fossoyeur peut être embauché par une municipalité ou une entreprise de pompes funèbres.
Employé par la ville, il est notamment chargé du nettoyage et de la surveillance des cimetières, un petit peu comme un gardien, mais pas seulement. Il creuse également les tombes, où les cercueils (ou urnes cinéraires) seront déposés.
Présent quotidiennement dans le cimetière, on peut le considérer comme son gardien. Il en connait les moindres recoins et peut ainsi indiquer les emplacements des tombes que recherchent les visiteurs égarés.
C’est aussi le fossoyeur qui ouvre les tombes lorsque cela s’avère nécessaire. Il s’agit de sa tâche la plus dangereuse. En effet, les tombes les plus anciennes dégagent un gaz extrêmement nocif qui peut se révéler mortel. Cela s’explique par le fait qu’au moment où l’on a enterré ces défunts, la profession de thanatopracteur n’existait pas encore. Les thanatopracteurs évacuent notamment gaz et sang des corps des défunts.
Pour détecter ce gaz dangereux, les fossoyeurs utilisent la flamme d’une bougie : si la flamme reste jaune, la tombe peut être ouverte : si elle devient bleue, c’est synonyme de danger.
Toutefois, cela ne peut se produire que sur les tombes les plus anciennes car les tombes récentes sont dorénavant équipées d’un filtre. Une tige au bout de laquelle se trouve une petite boule percée, faisant la transition entre l’intérieur et l’extérieur de la tombe. Ce filtre vise à aspirer les gaz ou odeurs éventuellement présents à l’intérieur de la tombe pour les rejeter à l’extérieur de celle-ci.
C’est le fossoyeur de la commune qui donne les directives aux employés des entreprises de pompes funèbres qui interviennent dans le cimetière.
Lorsqu’il travaille pour une entreprise de pompes funèbres, le fossoyeur peut être amené à porter le cercueil ou même conduire le corbillard.
Cette profession requiert rigueur et courage car se situe dans un environnement mortuaire avec le côtoiement des morts au quotidien.
Il faut suffisamment d’assurance pour pouvoir entrer dans une tombe creusée et y déposer un cercueil ou en sortir un dans le cas d’une exhumation.
Ce métier peut s’apprendre par transmission, au contact des fossoyeurs plus expérimentés.
Le fossoyeur peut parfois être confronté à la tentation de l’argent et de la corruption. En effet, il arrive que certains visiteurs indélicats tentent de le corrompre, avec de l’argent, afin qu’il ouvre une tombe pour y récupérer quelque-chose.
A l’heure actuelle, la profession s’interroge sur son avenir, son organisation dans le futur. Des interrogations qui vont de paire avec la baisse de fréquentation des cimetières…