03/03/2017

L’écologie est au cœur de toutes les préoccupations et elle n’épargne pas le domaine du funéraire. La question qui se pose est de savoir comment concevoir ou rendre les sépultures le plus écologique possible ?

La fabrication des monuments funéraires est-elle respectueuse de l’environnement ?

L’industrie des monuments mortuaires est assez polluante. Les compagnies doivent d’abord extraire la matière première, le granit puis le façonner avant de la transformer et de la remettre au marbrier.

L’extraction du granit et sa transformation nécessitent énormément d’eau. C’est dû à son débitage qui se fait à l’aide d’outils diamantés que l’on doit refroidir à l’eau. Parfois cette extraction se fait à l’explosif.

À ce stade, le transport (par bateau en cas d’import ou par la route si le granitier est à proximité) est peu polluant. Lorsque les distances s’allongent, comme entre le port et le granitier, puis vers le marbrier et le cimetière, là le transport commence à devenir nocif pour l’environnement.

La France possède des bassins granitiers et de pierres calcaires riches en coloris, de quoi satisfaire les adeptes du « made in France ». Certains granitiers proposent des gammes de monuments dits « écologiques » allant dans ce sens. Ils proposent également à la vente des monuments réalisés avec de la récupération (chutes de granit, commandes annulées etc.).

Écologie et crémation

La répartition des cendres dans la nature suite à une crémation serait l’acte le plus écologique qu’il soit, mais comment feraient alors les proches pour se recueillir ? Des solutions respectueuses de la nature existent et sans forcément de monuments funéraires.

• Les jardins du souvenir sont des espaces collectifs sobres et fleuris qui permettent de combiner crémation et écologie. Seul les noms des défunts sont mentionnés. C’est la mairie qui se charge de l’entretien. En savoir plus.

• Le columbarium est plus petit que le jardin des souvenirs, mais il fait tout de même partie de ces espaces collectifs et pour cela écologiques. La mairie se charge également de leur entretien. En savoir plus.

• La concession cinéraire qui s’adresse elle à une seule personne, peut-être écologique dès lors qu’elle ne requiert pas la pose d’un cavurne en béton. Il faut savoir que la production de béton entraîne la production de gaz à effet de serre.

Notez que la crémation n’est pas forcément le choix le plus écologique car elle utilise des gaz. Bien que les crématoriums soit désormais équipé de filtres, ce n’est pas suffisant. À cela s’ajoute le transport du corps vers les différents lieux.

L’Inhumation serait la solution la plus écologique à condition de choisir des matériaux naturels, des plantes ou des minéraux. Rien n’empêche la pose d’une stèle avec la mention du nom du défunt.

Il existe des sépultures respectueuses de l’environnement dites « paysagères » ou « végétalisées » composées de plantes et de pierres brutes. Le problème rencontré avec ces structures est dû à l’absence de fosse bétonnée : à chaque nouvelle inhumation il faut creuser et donc reconstruire la sépulture.

Conclusion :

L’absence totale de monuments funéraires serait la seule démarche 100 % écologique !

L’industrie funéraire reste relativement peu polluante. L’utilisation du béton est en infime quantité. Il faut retenir que des sépultures collectives existent et que le granit ou la pierre restent des éléments naturels.