25/03/2013

Didier Pontzeele est un sous-officier de l’armée belge de 46 ans, passionné d’histoire.

Depuis 2008 il s’occupe du service des sépultures de guerre de l’Institut des vétérans en Belgique. Patriote dans l’âme, il est né d’un père soldat qui fut prisonnier à Nuremberg durant La Seconde Guerre Mondiale et c’est tout naturellement qu’il s’est engagé dans l’armée. Didier prend son travail très à cœur et n’accorde aucune importance à la nationalité des soldats morts qui l’entourent : Belges, Anglais, Russes, Français peu importe.

 

Vingt et une nécropoles militaires belges à entretenir

Dans le cadre de ses missions, Didier Pontzeele entretient 21 cimetières militaires en Belgique soit 22 000 sépultures, principalement issues de la guerre de 1914-1918. Il fait très attention à conserver une unité esthétique dans ces lieux de mémoire.

Au cimetière de La Panne qui recense le plus grand nombre de victimes de guerre belges, Didier arpente les allées et inspecte les 3 700 tombes. Il note tout : état des plaques funéraires, tombes craquelées, stèles abîmées etc.

Il peine à mettre en valeur ces nécropoles nationales car les rénovations et réparations nécessaires coûtent cher. Didier recolle souvent lui-même les plaques funéraires et au besoin, des entreprises privées interviennent à la charge des responsables de région.

De nombreux kilomètres parcourus pour entretenir les tombes

Didier Pontzeele parcourt la Flandre et la Wallonie de long en large. Il effectue quatre visites par an et par ossuaire. Son compteur automobile affiche plus de 45 000 kilomètres !

Il se rend également chaque année en France, notamment dans les Pyrénées, afin de visiter et de contrôler l’état des 4 000 tombes belges. Tous les ans, la Belgique verse 55 000 € à la France pour entretenir ses sépultures.

Lorsqu’une dépouille militaire est retrouvée fortuitement sur le territoire belge, Didier la rapatrie jusqu’à la morgue à Houthulst et tente d’identifier sa nationalité et son identité.